confettiPleine de vie et de gaieté : un cas de Sabadilla

Une fillette de cinq ans est amenée par sa mère pour un problème d’eczéma prurigineux aux plis du coude.

C’est une petite blonde potelée, très jolie, aux yeux bruns. Elle est assise sur les genoux de sa mère, souriant et pouffant sans cesse de rire ; elle est intimidée et mal à l’aise pendant la consultation, ce qui n’est pas habituel chez elle.

Ce qui est typique pour elle c’est d’être gaie, pleine de vie et expressive – soit elle rit, soit elle pleure, pas de demi-mesure.

Elle est très affectueuse et aime faire des câlins. Elle aime aussi faire la belle pour qu’on la remarque. Lorsque sa mère la gronde, elle pleure. Elle a peur des fantômes et des orages. Lorsqu’elle était plus jeune, elle avait peur des coccinelles, maintenant, elle a peur des mouches et des guêpes. Elle aime l’eau mais lorsqu’elle se baigne, l’eczéma s’aggrave.

Le soir, elle demande à sa mère de lui raconter des contes de fées. Elle a rêvé une fois d’un dragon. Ses passe-temps favoris sont danser, chanter, réciter, dessiner, jouer avec des poupées et des voitures, et jouer à cache-cache. Elle a appris à faire de la bicyclette toute seule. Sa couleur favorite est le jaune.

Elle se dispute souvent avec son frère, qui est trois ans et demi plus vieux qu'elle. S’il refuse de lui donner ce qu’elle lui demande, elle ne se met pas en colère, comme lui le faisait à son âge.

Elle aime le miel (3), le chocolat, la soupe à la tomate, les pâtes sucrées, les boules de Nesquick, les saucisses, les biscuits apéritifs, les chips, les pommes. Elle est en général difficile avec la nourriture. Elle n’aime pas les lentilles, la soupe de fèves, les légumes, le chou et la viande. Elle boit beaucoup.  

L’eczéma s’est déclaré il y a dix-huit mois. Elle était assise dans l’entrée lorsqu’un voisin commença à percer le mur avec une perceuse électrique. Elle a eu tellement peur qu’elle s’est mise à sangloter et à trembler de tout son corps. Pendant les sept jours qui suivirent, elle souffrit de constipation, avec des selles très dures, comme de la pierre, qui ont du être évacuées manuellement. Depuis, elle a peur d’aller aux toilettes et un mois après cet incident, l’eczéma est apparu. Elle souffre aussi maintenant d’une conjonctivite à l’œil droit.

Antécédents : varicelle, trois otites, rupture du tympan droit avec écoulement purulent marron-vert. Elle a fait plusieurs fièvres, autour de 40?C. Elle se découvre lorsqu’elle dort.

La fillette ressemblant beaucoup à sa mère, je demande à celle-ci de me parler d’elle. Comme sa fille, elle est gaie et aime danser. Son père est mort lorsqu’elle avait quatorze ans. Quatre ans auparavant, elle a commencé à avoir des symptômes allergiques oculaires ; elle a une sensation de sécheresse lorsqu’elle bouge les yeux, comme si la surface de l’œil se ridait et craquait, jusqu’à l’iris. Les bords inférieurs des yeux sont gonflés, les yeux et leur pourtour la démangent et sont douloureux. Quelques éternuements. Poser sur ses yeux des cuillères refroidies dans le congélateur la soulage.

Elle a eu la varicelle il y a quatre ans, en même temps que sa fille.
Elle aime le printemps et l’été.
Lorsque je lui demande de se comparer à quelque chose, elle répond qu’elle pourrait être une plante.
Elle est habituellement frileuse.
Elle aime la viande et a une aversion pour les plats sucrés.
Elle a peur de conduire car elle pourrait blesser quelqu’un. Si un accident se produisait, elle a le sentiment qu’elle l’aurait devant les yeux pour le restant de ses jours. Elle se soucie des autres et est anxieuse pour ses enfants.
Elle ne supporte qu’on élève la voix.
Son frère a eu de l’eczéma jusqu’à l’âge de deux ans et quatre otites.

Analyse

shriveledJ’ai remarqué qu’il y avait une similarité évidente entre la mère et la fille. Les symptômes les plus caractéristiques pour l’enfant étaient sa gaité excessive et son énorme désir de miel. J’ai utilisé les rubriques suivantes :

-         Affections après une peur
-         Généralités : aliments et boissons ; désir de miel
-         Gaieté

Avec comme résultats : Hamamelis, Sabadilla et Veratrum album. Lorsque je répertorise, je note les connections entre les remèdes désignés. De ces trois remèdes, deux appartiennent à la même famille : Sabadilla et Veratrum album. En utilisant une rubrique en relation avec la mère, souci des autres, un seul remède demeure : Sabadilla.

Ce remède est également présent dans les rubriques : selles dures et constipation. Celles-ci étant relativement larges, je ne les ai pas utilisées. Le point le plus important, cependant, est le genius du remède Sabadilla : sensations de rétrécissement et de dessèchement. Ces sensations sont décrites par la mère concernant ses yeux : dessèchement de la surface des yeux.

Les apports de Jan Scholten

Les noms botaniques de Sabadilla sont : Schoenocaulon officinale, Melanthium sabadilla et Veratrum officinale. Cette plante appartient à la famille des Melanthiaceae (comme Veratrum album) de l’ordre des Liliales, dans le système APG3. Selon les dernières recherches de Jan Scholten, la famille des Melanthiaceae se situe dans la sous-phase 5 de la phase 6 des Liliales, dans la classe des monocots. La sous-phase ou phase 5 amène les qualités trouvées dont Nitrogenium : joie de vivre, vitalité, dynamisme, vigueur et enthousiasme. Peut-être est-ce la raison pour laquelle mère et fille ont un tel désir de rire, de danser et de chanter. Je pense qu’il n’y a pas de hasard ; dessèchement, rétrécissement peuvent être considérés comme étant à l’opposé de l’expansion désirée par Nitrogenium.

Dans ce cas, le remède correspond à la classe des monocots qui possède un thème fort de silicium et de carbone. La mère a perdu son père à l’âge de quatorze ans, une période qui correspond avec la série Silice.

Prescription : le 25 mai, je prescris Sabadilla 5CH, trois fois, deux pilules.

Suivi

28 juillet : sa mère me dit qu’une semaine après le remède, l’eczéma s’étant aggravé, elle a arrêté le traitement. Trois jours plus tard, les éruptions et les démangeaisons ont diminué et n’ont pas réapparu depuis. Son désir de miel a nettement diminué.

Depuis, quinze ans ont passé, sans la moindre trace d’eczéma.     

Photos
Playing with confetti;Lee J Haywood; Flickr
Shriveled; Qhimm; Flickr

confettiPleine de vie et de gaieté : un cas de Sabadilla

Une fillette de cinq ans est amenée par sa mère pour un problème d’eczéma prurigineux aux plis du coude.

C’est une petite blonde potelée, très jolie, aux yeux bruns. Elle est assise sur les genoux de sa mère, souriant et pouffant sans cesse de rire ; elle est intimidée et mal à l’aise pendant la consultation, ce qui n’est pas habituel chez elle.

Ce qui est typique pour elle c’est d’être gaie, pleine de vie et expressive – soit elle rit, soit elle pleure, pas de demi-mesure.

Elle est très affectueuse et aime faire des câlins. Elle aime aussi faire la belle pour qu’on la remarque. Lorsque sa mère la gronde, elle pleure. Elle a peur des fantômes et des orages. Lorsqu’elle était plus jeune, elle avait peur des coccinelles, maintenant, elle a peur des mouches et des guêpes. Elle aime l’eau mais lorsqu’elle se baigne, l’eczéma s’aggrave.

Le soir, elle demande à sa mère de lui raconter des contes de fées. Elle a rêvé une fois d’un dragon. Ses passe-temps favoris sont danser, chanter, réciter, dessiner, jouer avec des poupées et des voitures, et jouer à cache-cache. Elle a appris à faire de la bicyclette toute seule. Sa couleur favorite est le jaune.

Elle se dispute souvent avec son frère, qui est trois ans et demi plus vieux qu'elle. S’il refuse de lui donner ce qu’elle lui demande, elle ne se met pas en colère, comme lui le faisait à son âge.

Elle aime le miel (3), le chocolat, la soupe à la tomate, les pâtes sucrées, les boules de Nesquick, les saucisses, les biscuits apéritifs, les chips, les pommes. Elle est en général difficile avec la nourriture. Elle n’aime pas les lentilles, la soupe de fèves, les légumes, le chou et la viande. Elle boit beaucoup.  

L’eczéma s’est déclaré il y a dix-huit mois. Elle était assise dans l’entrée lorsqu’un voisin commença à percer le mur avec une perceuse électrique. Elle a eu tellement peur qu’elle s’est mise à sangloter et à trembler de tout son corps. Pendant les sept jours qui suivirent, elle souffrit de constipation, avec des selles très dures, comme de la pierre, qui ont du être évacuées manuellement. Depuis, elle a peur d’aller aux toilettes et un mois après cet incident, l’eczéma est apparu. Elle souffre aussi maintenant d’une conjonctivite à l’œil droit.

Antécédents : varicelle, trois otites, rupture du tympan droit avec écoulement purulent marron-vert. Elle a fait plusieurs fièvres, autour de 40?C. Elle se découvre lorsqu’elle dort.

La fillette ressemblant beaucoup à sa mère, je demande à celle-ci de me parler d’elle. Comme sa fille, elle est gaie et aime danser. Son père est mort lorsqu’elle avait quatorze ans. Quatre ans auparavant, elle a commencé à avoir des symptômes allergiques oculaires ; elle a une sensation de sécheresse lorsqu’elle bouge les yeux, comme si la surface de l’œil se ridait et craquait, jusqu’à l’iris. Les bords inférieurs des yeux sont gonflés, les yeux et leur pourtour la démangent et sont douloureux. Quelques éternuements. Poser sur ses yeux des cuillères refroidies dans le congélateur la soulage.

Elle a eu la varicelle il y a quatre ans, en même temps que sa fille.
Elle aime le printemps et l’été.
Lorsque je lui demande de se comparer à quelque chose, elle répond qu’elle pourrait être une plante.
Elle est habituellement frileuse.
Elle aime la viande et a une aversion pour les plats sucrés.
Elle a peur de conduire car elle pourrait blesser quelqu’un. Si un accident se produisait, elle a le sentiment qu’elle l’aurait devant les yeux pour le restant de ses jours. Elle se soucie des autres et est anxieuse pour ses enfants.
Elle ne supporte qu’on élève la voix.
Son frère a eu de l’eczéma jusqu’à l’âge de deux ans et quatre otites.

Analyse

shriveledJ’ai remarqué qu’il y avait une similarité évidente entre la mère et la fille. Les symptômes les plus caractéristiques pour l’enfant étaient sa gaité excessive et son énorme désir de miel. J’ai utilisé les rubriques suivantes :

-         Affections après une peur
-         Généralités : aliments et boissons ; désir de miel
-         Gaieté

Avec comme résultats : Hamamelis, Sabadilla et Veratrum album. Lorsque je répertorise, je note les connections entre les remèdes désignés. De ces trois remèdes, deux appartiennent à la même famille : Sabadilla et Veratrum album. En utilisant une rubrique en relation avec la mère, souci des autres, un seul remède demeure : Sabadilla.

Ce remède est également présent dans les rubriques : selles dures et constipation. Celles-ci étant relativement larges, je ne les ai pas utilisées. Le point le plus important, cependant, est le genius du remède Sabadilla : sensations de rétrécissement et de dessèchement. Ces sensations sont décrites par la mère concernant ses yeux : dessèchement de la surface des yeux.

Les apports de Jan Scholten

Les noms botaniques de Sabadilla sont : Schoenocaulon officinale, Melanthium sabadilla et Veratrum officinale. Cette plante appartient à la famille des Melanthiaceae (comme Veratrum album) de l’ordre des Liliales, dans le système APG3. Selon les dernières recherches de Jan Scholten, la famille des Melanthiaceae se situe dans la sous-phase 5 de la phase 6 des Liliales, dans la classe des monocots. La sous-phase ou phase 5 amène les qualités trouvées dont Nitrogenium : joie de vivre, vitalité, dynamisme, vigueur et enthousiasme. Peut-être est-ce la raison pour laquelle mère et fille ont un tel désir de rire, de danser et de chanter. Je pense qu’il n’y a pas de hasard ; dessèchement, rétrécissement peuvent être considérés comme étant à l’opposé de l’expansion désirée par Nitrogenium.

Dans ce cas, le remède correspond à la classe des monocots qui possède un thème fort de silicium et de carbone. La mère a perdu son père à l’âge de quatorze ans, une période qui correspond avec la série Silice.

Prescription : le 25 mai, je prescris Sabadilla 5CH, trois fois, deux pilules.

Suivi

28 juillet : sa mère me dit qu’une semaine après le remède, l’eczéma s’étant aggravé, elle a arrêté le traitement. Trois jours plus tard, les éruptions et les démangeaisons ont diminué et n’ont pas réapparu depuis. Son désir de miel a nettement diminué.

Depuis, quinze ans ont passé, sans la moindre trace d’eczéma.     

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